Revue de presse Russie – Service d’information TASS
Téhéran et Moscou travaillent sur des solutions innovantes pour les règlements entre les pays, a déclaré à Izvestia Rahimi Mohsen, attaché commercial à l’ambassade d’Iran en Russie. Selon lui, les États étudient l’utilisation des actifs financiers numériques et des monnaies numériques des Banques centrales. Apparemment, il s’agit d’outils tels que le rouble numérique et le crypto-rial.
Ces options pourraient faciliter le commerce entre les États et potentiellement atténuer les effets des sanctions, a souligné l’attaché commercial. Il a ajouté que pour l’instant, il y avait des difficultés, par exemple l’infrastructure et les réglementations pour les nouvelles méthodes de paiement doivent être créées. L’Iran a l’intention de coopérer avec la Russie pour faire de ces décisions une réalité, a fait savoir Rahimi Mohsen. Selon lui, Téhéran est favorable à un partenariat commercial efficace avec Moscou.
Les deux pays font l’objet de sanctions de la part de l’Occident, ce qui les rend encore plus intéressés par une coopération entre eux, a déclaré à Izvestia Maxime Tcherechnev, président du conseil d’administration du Conseil pour le développement du commerce extérieur et des relations économiques internationales. De plus, le partenariat avec l’Iran revêt une importance stratégique. Il permet de renforcer l’influence russe au Moyen-Orient et en Asie centrale.
En raison de l’impossibilité d’effectuer des règlements en dollars et en euros, la Russie et l’Iran sont passés à l’utilisation des monnaies nationales, explique l’expert. Cependant, la conversion pose des difficultés, de même que l’écart entre le taux du marché iranien et le taux national. Selon lui, le lancement de règlements à l’aide des actifs financiers numériques et des monnaies numériques des Banques centrales peut simplifier le commerce entre les États, accroître la transparence et la sécurité des transactions.
L’utilisation de nouvelles méthodes de paiement peut également devenir un précédent pour une transition ultérieure vers de tels règlements mutuels avec d’autres pays qui continuent de faire des affaires avec la Russie, estime l’analyste de la société Finam, Nikolaï Doudtchenko, relayé par Izvestia. Selon lui, cela contribuera à unir davantage les pays en développement.