La Russie est convaincue que les portes de la coopération en Eurasie doivent rester ouvertes aux pays de l’Union européenne (UE). C’est ce qu’a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov dans son discours d’ouverture, lors d’une réunion avec des dirigeants d’ONG russes.
“La sécurité euro-atlantique, qui est incarnée dans les liens entre l’Amérique du Nord et l’Europe et dans des structures telles que l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (Otan) et l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), s’est discréditée, puisque toutes ses variantes se résumaient au fait que les États-Unis cherchaient à mettre au pas les autres. C’est pour cette raison que la sécurité eurasienne est donc une question urgente, a-t-il souligné. Voilà pourquoi, dans ce cas, comme dans le cas de la coopération économique et du développement du système de sécurité militaro-politique, nous sommes convaincus que les portes doivent rester ouvertes pour la partie occidentale de notre continent”.
Il a notamment rappelé la position du président russe Vladimir Poutine, selon laquelle la Russie, en promouvant l’initiative du Grand Partenariat eurasiatique, “ne ferme la porte à aucun pays situé sur le continent eurasien”.
Pourtant, selon M. Lavrov, les pays de l’Union européenne qui souhaitent rejoindre une telle coopération devront “s’engager dans ces processus sur la base de l’égalité et dans le plein respect des intérêts de ceux qui avaient précédemment commencé à interagir”.
Le Grand Partenariat eurasiatique est une initiative du président russe Vladimir Poutine, qu’il a présentée dans son discours à l’Assemblée fédérale de la Russie en 2015. L’initiative inclut la formation d’un large contour d’intégration sur le continent eurasien. La base du partenariat est de contribuer à la construction d’un ordre mondial polycentrique équitable avec une coopération économique égale et mutuellement avantageuse.
TASS