La Banque mondiale améliore ses prévisions de croissance en Russie pour 2024-2025

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La Banque mondiale (BM) a revu à la hausse ses prévisions de croissance du PIB de la Russie pour 2024-2025. C’est ce qu’indique le rapport d’octobre de la BM consacré aux perspectives de développement économique de la région Europe et Asie centrale (ECA).

La Russie devrait connaître une croissance de 3,2% en 2024, de 1,6% en 2025 et de 1,1% en 2026. En juin, la BM prévoyait une croissance de l’économie russe de 2,9% en 2024 et de 1,4% en 2025.

“En raison du resserrement de la politique monétaire et des pénuries croissantes de capacités et de main-d’œuvre en Russie, la croissance économique devrait ralentir à 3,2% en 2024, contre 3,6% en 2023. La croissance économique reste bien supérieure à son potentiel grâce à l’optimisme des consommateurs, à la hausse des revenus réels et à une augmentation significative des dépenses publiques, notamment en matière de défense et d’infrastructures”, selon les auteurs du rapport.

Selon leurs estimations, “la Russie devrait connaître une croissance de 1,6% en 2025, soit la moitié du taux de l’année en cours, car la croissance sera limitée par des politiques économiques plus strictes et un manque de capacité de production”. En outre, selon la BM, “en Russie, l’inflation annuelle des prix à la consommation a plus que doublé en glissement annuel pour atteindre plus de 9% en août 2024”. “Depuis juin 2023, l’inflation annuelle des prix à la consommation en Russie a dépassé l’objectif de 4%, ce qui a contraint la Banque de Russie à relever le taux directeur à 19% (le niveau le plus élevé en 20 ans)”, ajoute le rapport. Ils estiment que l’excédent de la balance courante de la Russie a augmenté de près de 70% en période de janvier 2023 à juillet 2024 à 40 milliards de dollars “en raison d’une réduction des importations, des envois de fonds sortants et des dividendes dus aux investisseurs étrangers”.

“En Russie, le déficit du budget fédéral s’est réduit à environ 0,2% du PIB en janvier-août, contre 1,5% l’année dernière, grâce à une croissance significative des recettes pétrolières et gazières et à des recettes fiscales stables provenant des secteurs non pétroliers et gaziers de l’économie”, a déclaré la banque. Ils ont également souligné que les prêts hypothécaires dans la Fédération de Russie avaient diminué après la fin du programme de prêts hypothécaires préférentiels en juillet.

TASS